Une menace qui grandit: la sécheresse des sols

Publié le par TT

Le dérèglement climatique entraine chaque année de moins en moins de précipitations en hiver et une sécheresse soutenue entre mai et septembre.Les déserts s'agrandissent et les nappes phréatiques s'assèchent. Un tiers des terres émergées est menacé. Ces terres stériles où 500 à 600 millions de personnes en subissent les conséquences. Ils seront deux à trois milliards à l'avenir, si rien ne change.Rappelons aussi que le jour du dépassement se situe de plus en plus tôt dans l'année.

Sommaire :
1- Terres stériles et sécheresses prévisibles
2- Désert et sécheresse : les causes, les conséquences
    a- les régions du monde qui sont menacées
    b- les conséquences sur l'environnement
    c- la communauté internationale pas assez efficace

    d- la hausse des prix des matières premières agricoles
3- Le fonctionnement des nappes phréatiques
    a- définition
    b- sécheresse de surface ou de profondeur - canicule 2018
    c- un été 2019 périlleux du à des nappes phréatiques asséchées

4- En 2020, une sécheresse encore plus dévastatrice
5- 2022, une sécheresse historique dans l'hexagone
6- 2023 , les prémices d'une sécheresse annoncée

7- 2024, les nappes rechargées en février et mars

tags: sécheresse,nappes phréatiques,désert,terres stériles


1) Terres stériles et sécheresses prévisibles

40 % des terres émergées, soit 60 millions de km2, sont des "terres sèches". Le terme désigne toutes les terres qui connaissent un déficit en eau. Elles sont à 40 % en Afrique et 40 % en Asie. Le reste se trouve en Amérique latine, en Australie, et dans la zone méditerranéenne.
Parmi ces 60 millions de km2 émergés, 10 MILLIONS DE KM2 seulement sont des déserts proprement dits (soit des régions où les précipitations sont inférieures à 250 mm par an). Dix autres millions de km2 sont déjà fortement dégradés par la désertification. Sur le reste, soit 40 MILLIONS DE KM2, on estime que 70 % risquent de subir le même sort dans les années à venir.  

carte mondiale des zones arides
carte mondiale des zones arides

Une zone aride est considérée comme telle lorsqu'elle reçoit moins de 250 millimètres de précipitations par an. Le désert du Sahara a augmenté de plus de 10% en un siècle. La partie nord du continent africain s'est ainsi davantage réchauffée que la moitié sud, causant une avancée progressive de la limite méridionale du Sahara vers le Sahel. Selon les universitaires américains, le lac Tchad, qui s'assèche de manière flagrante (il ne fait plus que 10 % de la surface qu'il occupait dans les années 60), est un témoin de ce réchauffement et de ses conséquences sur la topographie de cette région de l'Afrique.

L'ACCELERATION DE LA SECHERESSE MONDIALE


2) Désert et sécheresse : les causes, les conséquences

La menace vient à la fois

- de l'augmentation de la population mondiale - actuellement 8.04 milliards d'individus
- de l'absence d'adaptation des systèmes d'agriculture et d'élevage
- des risques liés aux changements climatiques. Selon les prévisions du Groupe intergouvernemental d'experts pour le climat (GIEC), notre siècle sera marqué par des épisodes climatiques extrêmes. Les sécheresses seront plus fréquentes et plus longues.
La désertification consiste en une perte progressive de la fertilité des sols. Ses causes sont à la fois naturelles et humaines. Le manque d'eau entraîne une baisse de la productivité des terres. Mais les activités humaines ont une grande part de responsabilité dans le phénomène, car les pratiques agricoles et d'élevage trop intensives ou inadaptées épuisent également les terres.

a) Les régions du monde qui sont menacées

Une centaine de pays sont concernés, sur tous les continents.

  • L'Afrique
  • Le continent asiatique
  • Toutes les franges du désert australien subissent elles aussi un déficit en eau.
  • Le continent américain et l'Europe ne sont pas épargnés : le phénomène menace un bon tiers de l'Espagne, Chypre, une partie de la Sardaigne, de la Sicile, et de la Grèce.

Selon le dernier rapport mondial sur les crises alimentaires de la FAO, l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, près de 113 millions de personnes dans 53 pays différents seraient en état d'insécurité alimentaire aigüe, en clair au bord de la famine.
Près des deux tiers des personnes touchées par l’insécurité alimentaire aigüe sont concentrées dans seulement huit pays : Afghanistan, République démocratique du Congo, Ethiopie, Nigéria, Soudan du Sud, Syrie et Yémen.
L’Onu considère que plus de six millions de personnes en Somalie (sur quinze millions d’habitants) sont aujourd’hui en insécurité alimentaire. Ils sont 3,5 millions au Kenya (53 millions d’habitants), où l’état de catastrophe nationale a été déclaré dès septembre 2021, et 6,5 millions en Ethiopie (115 millions d’habitants).
Pas moins de vingt millions de personnes risquent d’être confrontées à la famine cette année dans la Corne de l’Afrique. Fin avril, 1,4 milliard de dollars avaient été levés à Genève, en Suisse, pour intensifier l’aide alimentaire dans la Corne.
NB: Je soutiens l'ONG Action contre la faim

b) Les conséquences sur l'environnement
  • Quand la végétation disparaît, le sol perd sa capacité de rétention de l'eau. Le ruissellement emporte la terre. Il n'y a plus de graines dans les sols. Toute vie disparaît. La résilience de l'écosystème, c'est-à-dire sa capacité à revenir à l'état initial, ne cesse de diminuer. C'est un cercle vicieux.

  • Les dépôts de terre entraînés par l'érosion envahiront les égouts des villes et perturberont le régime de crue des fleuves. Le phénomène aggravera aussi le réchauffement climatique, car la capacité de stockage du carbone atmosphérique diminuera.

  • Quand la fertilité des sols et leur capacité à retenir l'eau diminuent, les rendements agricoles baissent. Donc la ration alimentaire quotidienne baisse et le revenu baisse, qu'il provienne des surplus de l'agriculture vivrière ou de la culture de plantes commerciales. On observe dès aujourd'hui une chute des rendements en sorgho et en coton.

c) La communauté internationale pas assez efficace

L'aide publique au développement va en priorité aux infrastructures et à la santé. C'est plus visible. En plus, l'aide internationale va plutôt aux grands projets, alors que ce type de programme demande d'allouer de petits montants. Il s'agit pourtant de restaurer un bien public mondial.
La protection de l'environnement, ce n'est pas seulement la limitation des gaz à effet de serre, ou la protection de la biodiversité, mais aussi une agriculture, une foresterie et un élevage plus productifs et aussi protecteurs de l'environnement.

d) La hausse des prix des matières premières agricoles

Courant 2021, les cours du blé et de  l'orge ont progressé de 30%, les cours du colza ont progressé de 80%.
La 1ère cause de ces hausses est bien sur due aux incidents climatiques, notables sur les continents nord et sud américains, avec au Canada des températures excessives durant l'été 2021 avec une forte diminution de la production de canola (colza ogm). Au brésil, avec un déficit hydrique très important. Le Brésil étant le 3ème producteur mondial de maïs a révisé à la baisse très fortement sa production.
En Russie avec une production annuelle de 85 millions de tonnes de blé chaque année a eu une production en 2021 de l'ordre de 75 millions de tonnes.
On aurait pu imaginer que la baisse de l'offre aurait diminuer la demande mais en 2021 la demande a toujours été très forte ce qui a fait augmenter les cours. Les plus gros importateurs de ces matières premières ont été l'Arabie Saoudite et l'Algérie entres autres car étant gros producteurs de pétroles et la hausse des cours du pétrole leur ayant donné plus de pouvoir d'achat , ont fait augmenté la demande sur ces produits agricoles.
Les couts de production des matières premières ont également augmenté pour nos agriculteurs qui ne profitent donc pas à 100% de la hausse des cours du marché. Les engrais et le pétrole ayant lui augmenté. Par exemple le cout de production était estimé avant 2021 à 160€ la tonne de production de blé. Aujourd'hui on avoisine plutôt 200€ la tonne.

D'autres parts, depuis la crise Ukrainienne, la Russie a rajouté des taxes à l'exportation sur ses produits agricoles.
 


3) Le fonctionnement des nappes phréatiques

a) Définition

Les réservoirs d’eau souterraines que constituent les aquifères sont caractérisés par leur capacité d’accumulation et la vitesse de circulation des eaux (caractérisée par la perméabilité de la roche).
Cette caractérisation assure la pérennité de la plupart des nappes d’eau souterraine et la régularité des écoulements de leurs émergences (sources, débits de base des rivières). En revanche, l’alimentation des nappes est en générale irrégulière et discontinue. En particulier, dans le cas des nappes libres alimentées pour l’essentiel par l’infiltration des pluies.
Ainsi, les variations du stock d’eau des aquifères amortissent les écarts entre alimentation et émergences. Ces variations de la réserve en eau souterraine se manifestent par des fluctuations des niveaux.
L’eau souterraine contribue donc pour une large part à l’alimentation des cours d’eau et des rivières, et bien au-delà des seules sources et émergences bien connues. Cette fonction lui confère un rôle important dans le maintien des ressources en eau de surface et la préservation des zones humides.
L’alimentation en eau potable, les prélèvements agricoles et industriels ne sont pas les seuls prélèvements d’eau souterraine. L’exploitation des mines et carrières, les projets d’aménagements urbains (sous-sols, parkings, voies de communication) nécessitent généralement des pompages permanents ou saisonniers pour maintenir la nappe à une cote inférieure. Cette influence des prélèvements est réversible : toute baisse ou arrêt des prélèvements entraine une hausse du niveau.

b) Sécheresse de surface ou de profondeur - canicule 2018

Les nappes phréatiques se reconstituent généralement durant l'hiver. Si il y a un niveau de pluie suffisamment abondant, les eaux souterraines se reconstituent et constituent des réserves durant l'été. (Ce qui n'a pas été le cas en 2022 et 2023 mais le cas en 2024)
Par exemple, même si la canicule de 2018 a battu des records de chaleur en juillet et août, la sécheresse n'est pas préoccupante car la France a bénéficié d'une bonne humidité durant l'hiver, les sols s'étant reconstitués des réserves d'eau suffisantes.
On parle donc plus d'une sécheresse de surface et pas d'une sécheresse de profondeur.
Les plantes en pleine croissance puisent l'eau en profondeur, les faibles pluies de l'été n'y changent rien.
Toutefois, il y a des cultures qui souffrent de la chaleur intense. Les champs de betterave, de maïs et de tournesol souffrent. Le maïs est grillé. Sous l'effet de la chaleur, la plante se met en stress hydrique, ne respire plus et ne produit plus rien.
D'autres parts, beaucoup d'éleveurs ont entamé les stocks de foin destinés à leurs bêtes en hiver par manque d'herbe fraiche.

c) Un été 2019 périlleux du à des nappes phréatiques asséchées

En Bourgogne-France-Comté et en Auvergne-Rhône-Alpes , la recharge des nappes phréatiques durant la période hivernale n'a pas été suffisante. D'une manière générale, dans tout le territoire français, les précipitations faibles et parfois tardives de l'hiver dernier n'ont pas rempli suffisamment les nappes ce qui a pour conséquence qu'au 1er juin 2019, les niveaux sont globalement inférieurs à ceux du 1er juin 2018.
En cas d’absence de pluies suffisantes engendrant une sécheresse des sols et une demande en eau accrue, la situation pourrait devenir rapidement peu satisfaisante sur ces secteurs. Des épisodes pluviométriques importants sont prévus début juin. Ils pourraient empêcher une dégradation de l’état des nappes.
Sécheresse 2019 en France ( 87 départements concernés)

Cette sécheresse va entrainer un autre risque dès que les pluies vont recommencer : les inondations.
En effet, les sols secs ne pourront pas absorber l'ensemble des précipitations ce qui pourrait provoquer un ruissellement voire des coulées de boue. C'est ce qui s'était produit dans l'Aude, en octobre 2018.
Les épisodes cévenols , courant dans le sud de la France, pourraient donc entrainer des inondations encore plus importantes que dans le passé.

BILAN HYDRIQUE en FRANCE REGION PAR REGION


4) En 2020, une sécheresse encore plus dévastatrice ...

...cumul d'épisodes de sécheresse de ces 4 dernières années.

a) 2020- les premières sécheresses en France

Certaines régions, l'Alsace et la région Auvergne-Rhone Alpes est en alerte sécheresse sur ses sols. Les nappes phréatiques ont un niveau très bas car il n'a pas plu suffisamment dans ces régions en mars et avril.

b) Juillet 2020 - un record d'absences de pluies

Le manque de précipitations est sans conteste le paramètre le plus important de juillet 2020. Peu ou pas de pluie en effet sur la plupart des régions hormis quelques orages ici ou là, bien peu nombreux pour la saison. Les perturbations sont restées très rares et inactives.
De ce fait, la France a reçu en moyenne 12 mm de pluie seulement, battant le record de juillet 1949 qui comptabilisait 15 mm de moyenne nationale, record depuis 1946 inclus. Pour rappel, la normale du mois est de 48 mm. Le déficit atteint ainsi 75 %.
La sécheresse de surface est particulièrement marquée dans le Grand Est, mais aussi des Hauts-de-France à la Normandie ou encore en Auvergne-Rhône-Alpes. Ajaccio, Aubenas, Marseille-Marignane entre autres n’ont pas reçu la moindre goutte d’eau.


5) 2022, une sécheresse historique dans l'hexagone

a) Un déficit pluviométrique chronique

Et ce n’est pas la saison de recharge des nappes phréatiques, s’étirant de l’automne au printemps, qui va pouvoir combler ce manque en eau. Excepté au mois de décembre, où l’excédent pluviométrique est de 16 %, les autres mois ont été déficitaires. Ainsi, les mois de septembre et d’octobre de l’année dernière ont subi une perte de 8 et 10 %, et le mois de novembre une perte de 31 %. En 2022, les mois de janvier, février et mars ont été en insuffisance pluviométrique de près de 40 %. Pour le mois d’avril, le déficit est de 25 %. 15 départements sont en situation de « vigilance » ou d’« alerte » en France.
Les précipitations ont été très faibles dans certaines régions comme l'Alsace, D'ailleurs , depuis ces dernières années le Grand Est est régulièrement touché par des périodes de sécheresse.
Le début d’année 2022 est le plus sec jamais enregistré dans l’Hexagone depuis 2011. Le mois de janvier, par exemple, s’est achevé avec un manque de 41 % des précipitations habituelles. Les tendances à trois mois de Météo France confirment cette montée en température cette année. Selon l’établissement public, les mois de mai, juin et juillet seront 50 % plus chauds que les normales de saison.

b) Situation hydrogéologique en 2022

La période de vidange a débuté dès février avec deux à trois mois d’avance. En mars, les niveaux des nappes sont généralement en baisse. Seules les nappes les plus inertielles, dont les niveaux sont stables, profitent encore de la lente infiltration des pluies hivernales. Au sud, les pluies efficaces ont permis à certaines nappes d’enregistrer des épisodes de recharge et les niveaux sont stables ou en hausse.
La fin de l’hiver est une période charnière et les pluies insuffisantes ont fortement impacté l’état des nappes. La situation est particulièrement préoccupante sur les nappes entre Vendée, Périgord et Maine ainsi que sur les nappes de Provence et de la Côte d’Azur.
La situation des nappes inertielles ne devrait que peu évoluer durant les prochaines semaines. Sur les nappes réactives, les situations dépendront de la pluviométrie. En cas de précipitations insuffisantes, la vidange pourrait se poursuivre et l’état des nappes réactives devrait alors continuer à se dégrader. La situation devra être particulièrement surveillée sur l’ensemble des nappes réactives et sur les nappes inertielles affichant des niveaux actuels bas ainsi que sur les secteurs fortement sollicités par des prélèvements.

c) déficits de pluies et recharge des nappes phréatiques

La saison de recharge des nappes phréatiques s'étire de l'automne au début du printemps. Or, le déficit pluviométrique n'a pas concerné que le début de l'année 2022. Il s'est également fait sentir au cours des derniers mois de l'année 2021. À l'exception du mois de décembre et de son excédent pluviométrique de 16%, on a constaté des déficits de 8% en septembre, de 10% en octobre et surtout de 31% en novembre ! Sur les 8 derniers mois, 7 ont été plus secs que la normale en France...

d) et en cas de forts orages.

Si toute pluie est la bienvenue dans un contexte d'importante sécheresse, il faut toutefois nuancer le bénéfice des pluies d'orage. En effet, plus les intensités pluviométriques sont importantes et moins l'eau pénètre dans les sols. Les précipitations orageuses, fortes et généralement peu durables, ont tendance à ruisseler massivement et une part notable de cette eau termine dans les canalisations. Les orages permettent donc d'humidifier le sol en surface mais l'infiltration en profondeur de l'eau est assez faible. Les bénéfices des orages sur la sécheresse sont donc assez limités.

Météoparis.com

Situation des nappes phréatiques au 1er avril 2022

Situation des nappes phréatiques au 1er avril 2022


6) 2023, les prémices d'une sécheresse annoncée

a) Un déficit pluviométrique en février 

Nous sommes le 21 février 2023 et il n'a pas pu dans l'hexagone depuis plus de 30 jours. Les conséquences immédiates se feront ressentir sur la production de fourrages pour les animaux et la production de semis.
Depuis le 1er décembre 2022, c'est à dire depuis le début de la période de recharge, il n' a pratiquement pas plu. 12 départements sont considérés en sécheresse extrême dans le sud de la France avec un extrémité inquiétante  dans les Pyrénées orientales autour de Perpignan. Il faut remonter à 1988 pour retrouver ces niveaux de sécheresse que traverse la France en ce début d'année. La recharge des nappes phréatiques n'a donc pas été effectuée. Même s'il pleut au printemps, ce sont les plantes qui utiliseront l'eau de pluie qui ne va pas s'infiltrer dans les nappes, Il y aura sans doute des restrictions d'usage de l'eau pour les agriculteurs et les industriels.

b) Une situation inquiétante des nappes phréatiques

Les précieuses réserves ne sont pas parvenues à se reconstituer ; le niveau de 80 % d’entre elles est inférieur à la normale. En comparaison, moins de la moitié se trouvaient dans ce cas à la même période en 2022. Actuellement, près de 45 % des nappes ont rejoint le stade inquiétant de « bas », voire « très bas ».
En mars, le cumul de précipitations a été excédentaire sur une grande partie du territoire. Cependant l’impact sur les nappes est hétérogène : 41% des points d’observation sont en hausse, 32% sont stables mais 27% restent en baisse. Les pluies ont d’abord permis d’humidifier les sols secs puis ont permis à la végétation de sortir de sa dormance avant de réussir à s’infiltrer en profondeur.

situation des nappes phréatiques au 1er avril et au 1er mai  2023 situation des nappes phréatiques au 1er avril et au 1er mai  2023

situation des nappes phréatiques au 1er avril et au 1er mai 2023


7) 2024, les nappes rechargées en février et mars

a) La situation des nappes en mars

Après des années 2022 et 2023 marqués par la sécheresse et une chaleur exceptionnelle, 2024 s'annonce d'ores et déjà comme une rupture. Des pluies abondantes se sont déversées sur l’hexagone ces derniers mois, rebattant les cartes des prévisions météorologiques.
L’état des nappes est satisfaisant sur une grande partie du territoire, du fait d’un début de période de recharge arrosé. Il est défavorable, avec des niveaux bas à très bas, sur les nappes inertielles du Sundgau et du couloir de la Saône et sur les nappes du Languedoc, du sud du Massif central au littoral, et du Roussillon. La recharge s’est initiée à partir de fin octobre 2023 et est restée très active en novembre et décembre. En janvier, elle s’est ralentie sur une grande partie du territoire. Seules les nappes du pourtour méditerranéen ont observé une faible recharge. En février 2024, la recharge des nappes se poursuit mais reste ralentie sur de nombreuses nappes. Les niveaux sont en hausse pour 57% des points d’observation (51% en janvier).

BGRM situation des nappes phréatiques
 

La situation des nappes phréatiques au 1er mars 2024

La situation des nappes phréatiques au 1er mars 2024

sécheressesécheresse

sécheresse


Pour aller plus loin :

D'autres articles autour du même sujet :

Et si en 2050, il y a pénurie d'eau
La transformation du climat
Planète terre en danger
Les catastrophes naturelles de 2010 à 2021
Comité scientifique francais de la désertification

tags: sécheresse,nappes phréatiques,désert,terres stériles

Publié dans Climat

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
T
bonsoir,<br /> sauriez vous me dire s'il existe un site où sont mises en vente les terres stériles (pour les acheter dans une démarche de restauration) ? Merci.<br /> PS : bel article très intéressant.
Répondre
T
aucune idée