Philomena Lee ou la recherche de milliers d'enfants adoptés

Publié le par TT

Philomena est un film anglais sorti début 2014 avec des acteurs anglais. C'est l'histoire d'une femme (Judi Dench) qui veut retrouver son fils qu'elle a eu il y a 50 ans dans un couvent où il était placé. Cette histoire est vraie et Philomena Lee, qui a aujourd'hui 90 ans qui avait été  voir le pape pour lui offrir le livre de son histoire.
Le film est bouleversant. Mais c'est aussi l'histoire d'une femme, chrétienne et d'un journaliste, athée, autour d'un contexte difficile et répugnant, que le journaliste a du mal à accepter et le conforte dans son athéisme mais que Philomena, malgré les moments difficiles dans sa vie, réussit à pardonner aux soeurs du couvent, responsables de la séparation d'avec son fils

Ce film, bien que le sujet ne soit pas très joyeux, comporte des scènes et des dialogues "pure british", avec des dialogues bien anglais ( mêmes si on le voit en version française)

Bienvenue Mes publications

Tout commence en 1952 au couvent de Roscrea

Son fils nait en 1952 au couvent de Roscrea. Quelques années après, son fils est adopté par un couple américain.
A cette époque, en Irlande, tomber enceinte hors mariage était un péché infâme qui fait honte à toute sa famille et son entourage. Philomena est donc envoyée au couvent de Roscrea. Elle accouchera difficilement.
Elle prénomme son fils Anthony qu'elle va essayer de garder auprès d'elle en travaillant au couvent. Mais en 1955, Anthony est "donné" à un coupe d'américains venus du Missouri. L’institution va contraindre Philomena Lee, profondément déprimée, à signer un document qui l’engage à ne jamais chercher à revoir son fils.

La pugnacité d'un journaliste

C'est en 2004 que le journaliste Martin Sixsmith (interprété par Steve Coogan dans le film)  s'intéresse à cette histoire et il découvrira au fur et à mesure de son enquête des choses invraissemblables.
L’Eglise catholique irlandaise entretient alors de nombreux foyers de mères célibataires, et organise un vrai trafic d’enfants. Les conditions posées à la famille adoptante sont simples : croire en Dieu, et faire un don, 2 000 à 3 000 dollars, à l’institution, pour ses bonnes œuvres. Anthony a subi le sort de milliers d'enfants, adoptés de force à cette époque.
Début janvier 2021, au lendemain de la publication d’un rapport de 3.000 pages, fruit d’une enquête de cinq ans, Micheál Martin, Premier ministre irlandais, présente des excuses historiques.
En 2014, l’historienne Catherine Corless a découvert que sur près de 800 enfants décédés dans l’ancien foyer catholique de Tuam, un seul a bénéficié d’une sépulture chrétienne. Les autres n’ont eu droit qu’à une fosse commune. L’indignation suscitée permet l’ouverture d’une Commission d’enquête.
Au cours de la période 1922-1998, 57.000 bébés sont nés dans les dix-huit centres étudiés. 9.000 d’entre eux ont perdu la vie. Soit un affolant taux de mortalité de 15 %.

La trace d'Anthony est retrouvée

Anthony, c'est Michael A.Hess, un homme très engagé en politique aux USA. Il est décédé en 1995 du sida. Il était homosexuel.
C'est donc 10 ans après la mort de son fils que Philomena a appris la nouvelle.

Aujourd'hui , Philomena Lee entre en action

Cette Irlandaise catholique a retrouvé la sérénité et elle a pu lancer le "Philomena Project", pour aider d’autres mères à retrouver leurs enfants. Elle demande au gouvernement irlandais l’ouverture des registres des adoptions forcées.


Adoptions forcées, le scandale irlandais, documentaire de 32mn

Publié dans culture

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article