L'extrême pauvreté

Publié le par TT

En 10 ans, non seulement la pauvreté n'a pas diminué dans notre société, au contraire elle n'a cessé de s'accentuer. Il suffit d'un accident personnel ou professionnel pour que la spirale de l'extrême pauvreté s'enclenche.
Emploi, logement, santé, éducation sont les priorités de chacun de nous et la déficience de chacun d'eux qui nous enfoncent dans l'exclusion auprès des autres.

La faiblesse des minima sociaux conjuguée à l'aggravation du chômage et à la hausse exponentielle du cout de la vie rendent intenable la situation de nombreuses familles.

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Sommaire de l'article:
1- IPSOS-SPF 2017: Une précarité qui augmente
2- Les chiffres de la pauvreté
3- Comment gérer son budget quand on fait partie de la population la plus précaire
4- A propos du Secours Populaire Français


1) IPSOS–SPF 2022: Une précarité qui augmente

Près de 1 Français sur 2 (45 %) rencontre des difficultés pour payer de l’essence et les autres coûts liés au transport. Une augmentation de 15 points versus 2021 ! A peu près autant de personnes (41%) sont fragilisées par le paiement de leurs dépenses d’énergie (chauffage, électricité), un chiffre en hausse de 5 points par rapport au Baromètre de 2021. A noter que près de 6 millions de ménages étaient déjà dans une telle précarité énergétique en 2021 (sur un total de 28 millions de ménages en France, soit 21%).
Avec la hausse des coûts du quotidien, seul un peu moins d’un Français sur deux déclare réussir à mettre de l’argent de côté (48 %). Ce chiffre est en baisse de 2 points par rapport à 2021. Plus d’un Français sur trois (36 %, +2 points) réussit à peine à boucler ses fins de mois. La part de la population qui vit à découvert est restée stable, à 15 %, mais pour les foyers dont le revenu mensuel net est inférieur à 1 200 euros, cette proportion est trois fois plus importante (44 %). Pour ces foyers se situant en bas de l’échelle des revenus, la solvabilité se dégrade encore : à force de découverts, plus du quart (26 %) redoute de basculer directement dans la précarité.

toujours plus de précarité?
toujours plus de précarité?

Depuis 2010, l’association a constaté une augmentation de près de 50 % des demandes d’aides, venant particulièrement des femmes de plus de 60 ans.
Beaucoup de nos aînés ayant travaillé toute leur vie sont désormais contraints de rechercher un soutien matériel à cause de leurs revenus trop faibles, en dessous du seuil de pauvreté, avec des retraites, des pensions de réversion ou allocations vieillesse (Aspa) autour de 800 euros. Fait marquant aussi, les personnes âgées n’ayant pas encore atteint l’âge ou les droits à la retraite connaissent également la précarité de l’emploi ou encore sont dans l’obligation de travailler pour survivre. Vous voulez en savoir plus ?

Secours populaire sondage IPSOS 2022
Secours populaire sondage IPSOS 2017


2) IPSOS – SPF  : les chiffres de la pauvreté 

66% des français disent avoir un proche dans la pauvreté.
86% des Français interrogés disent craindre de voir la pauvreté frapper leurs enfants.
L’analyse des premières données extraites de la base du SPF montrent la faiblesse des ressources des personnes accueillies au Secours populaire dont « le disponible pour vivre par jour et par personne » est en moyenne de 5,60 euros.


a) Le constat

Les personnes âgées qui dinent à 17 heures alors qu'il fait encore jour pour ne pas grever leur facture d'électricité, qui mangent froid pour ne pas utiliser leur plaque de cuisson ou encore qui vivent dans des appartements chauffés à 15 degrés.
Le plus doué des économistes ne pourrait résoudre cette équation impossible: vivre avec des charges supérieures aux ressources. Or en 10 ans, les dépenses liées aux postes majeurs ( logement, assurances, téléphone , énergie) ont explosé . Les impayés liés à des mensualités de crédits à la consommation sont en baisse et concernent moins de 10 % des impayés en 2014 ( 21% en 2011).


b) Des aides sociales non réclamées

Les minima sociaux permettent de garantir un niveau de revenu plancher mais 7% des ménages ne disposent d'aucune ressources. Certains publics ne sont en effet pas éligibles au revenu de solidarité active ( RSA), les jeunes de moins de 25 ans sans charge de famille et les étrangers en situation irrégulière.
Selon une enquête récente, la moitié des ayant droit au RSA le touche, l'autre moitié n'étant pas au courant qu'elle y a droit.
D'ailleurs, il existe beaucoup d'autres aides sociales qui ne sont pas réclamées, faute de connaissance de son existence, faute aussi aux démarches complexes pour y avoir accès et fauté aussi à la culpabilité de vouloir profiter du système
Un gachis nommé "non recours"

le % de non recours des principales aides sociales:

RSA Revenu de solidarité Active, minima social conçu pour assurer à chacun un moyen de subsistance. 36%
ACS Aide Complémentaire à la Santé, aide pour souscrire à une mutuelle à prix réduit, accessible aux personnes possédant de faibles ressources. 65%
CMU Couverture Maladie Universelle, mutuelle totalement gratuite réservée aux plus démunis afin de garantir l’accès aux soins.
L'ACS et la CMU ont fusionné et font l'objet d'une aide, la CSS
30%
PA Prime d'activité, prestation qui permet aux travailleurs à ressources modestes d’obtenir une prime mensuelle pour améliorer leurs revenus. 27%
APAD Allocation personnalisée à l'autonomie à domicile, 26%
CE Chèque énergie, chèque nominatif et pré-rempli que vous pouvez utiliser pour payer vos factures énergétiques comme l’électricité, le gaz ou encore l’achat de combustibles (fioul, bois, etc.). Son montant 2020 varie entre 48 euros et 277 euros. 20%
AF Les allocations familiales sont des aides financières accordées par les caisses d’allocations familiales ou les mutuelles sociales agricoles aux familles allocataires ayant au moins 2 enfants à charge.

L’allocation n’est pas soumise à des conditions de ressources pour son attribution. Cependant, son montant varie en fonction de l’âge, du nombre d’enfants à charge et des revenus du foyer.

20%

Pourquoi tant de personnes ne profitent pas de ces aides? Quels sont les freins et les causes. Une liste de tous les cas:
=> par méconnaissance ou incompréhension.
=> par non proposition des agents administratifs, par méconnaissance aussi
=> par non demande alors qu'elle sait qu'elle y a droit, soit par choix, soit parce que les démarches restent trop compliquées.
=> par non réception, les bénéficiaires potentiels font une demande, mais ne l’obtiennent pas. Soit ils ne parviennent pas à mener la démarche à terme, soit ils sont découragés par le discours des agents des organismes sociaux.
=> par non orientation, lorsqu’une personne qui devrait bénéficier d’une aide n’est pas suffisamment conseillée et accompagnée pour réaliser la démarche. Cette  nouvelle typologie étudie les comportements de l’entourage du bénéficiaire potentiel (un proche, un employeur, un médecin, une association).

Simulateur aides sociales
répondre à des questions et vérifier si éligible à certaines aides sociales.

c) Crise sanitaire - les dispositifs d'aides mis en place

En 2020, en dessous d'un revenu de 1063€/mois, on se trouve dans la pauvreté. En règle général, on parle d'un salaire net puisqu'à 90%, les 1063 € sont des aides sociales pour une population qui n'a pas de revenus ou très peu.

Le dispositifs d'aides sociales supplémentaires en France à cause de la crise sanitaire de 2020 :
   =>  La vieillesse( retraites et autres) : 325 mds €
   =>  Les prestations de santé : 249 mds €
   =>  Le chômage : 45 mds €
   =>  La famille (CAF et autres ) : 55 mds €
   => Les dépenses liées à l'exclusion et la pauvreté : 25 mds (dont le RSA à 11 mds €)
    => les prestations de logement : 18 mds €
    => le chômage partiel : 22mds €
    => à partir du 27/11/2020,  pour ceux qui ont le RSA, une prime de la CAF de 150 € + 100 € par enfants à charge + 100 € pour les jeunes de mojns de 25 ans qui ont une APL, 

750 mds d'aides sociales distribuées
34% du PIB

moyenne européenne = 28%


3) Gérer son budget quand on fait partie de la population la plus précaire. Pas facile.

Il faut d'une part déterminer quelles sont nos dépenses fixes, immuables, auxquelles nous ne pourrons rien faire.
Partons de la base d'un couple avec un enfant, habitant en Ile de France, qui gagne à eux deux 1400 € par mois. C'est en dessous du revenu médian des couples avec un enfant en France fixé à 1800€. Ce qui signifie que 50% des couples avec un enfant gagnent moins de 1800 €.
Le mari gagne 1400€ qui est un salaire légèrement au dessus SMIC (1219 € net en 2020) et sa femme ne gagne aucun revenu. La totalité de leurs aides sociales s'élèvent à 440 €/mois.(403€ + 63€/12 + 370€/12)
répartition des salaires en France

a) Le Logement

il faut au moins 60 m2, un F3 avec deux chambres. En fonction de la localisation en région ile de France, dans le parc privé, un 60m2 peut varier entre 700 € et 1500 € la location charges comprises. Dans le parc HLM, on pourrait imaginer la location à moitié prix sachant qu'il est calculé en fonction des revenus. On va donc conserver le montant médian, 1200 € sur le parc privé et un loyer égal à 700 € sur le parc HLM (25%).
Avec des revenus annuels de 16800€, ils bénéficient de l'APL,(couple avec une personne à charge sur zone B1, plafond de ressources = 48596 €

Habitant en Ile de France (Zone 1), l'APL sera de 403 €.
Avec un loyer aux alentours de 700 € , on peut donc imaginer une dépense nette de logement =
297 € (21%)

b) Les dépenses d'énergie

Le chauffage, l'électricité et même l'eau ont fait l'objet d'augmentation ces dernières années. Les dépenses d'énergie varient du simple au double selon qu'on habite en Ile de France ou en Province. En effet, les maisons individuelles y sont plus grandes et donc ont besoin de plus de chauffage.
Le mode de chauffage devra faire l'objet de réflexions dans les années à venir, même chez les foyers les plus défavorisés.
Selon l'INSEE, les ménages dépensent en moyenne 2300 € par an (dont 1680 € pour le chauffage). Pour un petit appartement, on peut estimer
à 120 € / mois
Avec un revenu fiscal de référence =16800 € x 90% = 15120 € => 15120/ 1.8UC = 8400 € , le couple a donc le droit au "chèque énergie" car < 10700 €
Le chèque énergie varie entre 48 € et 277 € selon les conditions de ressources.
Et donc suivant les calculs tirés du lien ci dessous, le couple aura un chèque de 63€
Aides sociales/chèque énergie

Net  énergie (eau, chauffage, électricité) : 57 € (4%)

c) Les dépenses de transports

Le budget moyen des dépenses de carburant atteint plus de 6000 €/an (500 €/ mois). Mais quand on a un petit salaire, on n'a pas de voiture et on prend les transports en commun,sauf si la voiture s'avère être absolument nécessaire. A Paris et Ile de France, avec une carte navigo =75.20 €, et remboursée par l'employeur à hauteur de 50 %
38 € / mois + 44 € ( 2 carnets de 10 tickets) = 82 € (5.8%)

d) Les assurances et mutuelles

L'assurance du logement est obligatoire. Compter 200 € pour l'année.
La mutuelle est souvent proposée par l'employeur qui participe à sa cotisation. Compter donc un reste à charge de 50 € / mois pour une prestation minimale. 

70 € / mois (5%)

e) L'alimentation

Comme indiqué dans le tableau ci dessous, les ménages avec des revenus < 1800 €/mois dépensent  en moyenne 200€ en alimentation, ce qui est très peu. Considérons que notre ménage dépense 238€/mois. Pas de produits frais sur les marchés (qui sont chers), pas de viande chez le boucher ni de poisson chez le poissonnier, mais souvent  des produits de bases en hypermarché, au rayon 1er prix sans faire d'excès. Les ménages les plus précaires ont un budget alimentation de 17% (voir 2d).
Pour moyen de comparaison, en tant que couple de plus de 60 ans, nous dépensons en moyenne 800€/mois en budget alimentaire (hors restaurant). Produits frais, fruits et légumes, au marché, viande chez notre boucher, poissons, beaucoup de produits bio. Pour avoir une alimentation saine, le budget doit être en conséquence.

 

Les Français consacrent en moyenne 385 euros par mois pour se nourrir. Une majorité d’entre eux continue à trouver ce budget trop élevé et multiplie les stratégies d’économies.

238 € / mois (17%)

f) La santé et l'enseignement

La sécurité sociale rembourse de moins en moins et il est donc nécessaire d'avoir une bonne mutuelle. A ceci on y ajoute la partie non remboursable des consultations et médicaments qu'on peut estimer en moyenne à 20 € / mois
Un foyer précaire s'attachera donc à trouver un médecin ou un spécialiste qui ne fait pas de dépassements d'honoraires (tarifs conventionnels fixés par l'assurance maladie)
Préférer aussi se rendre à l'hôpital public que dans une clinique privée.
l'ARS, allocation de rentrée scolaire est accordée aux couples avec 1 enfant si le revenu est < 25093 €, ce qui est le cas de notre exemple.Et donc 370 euros pour un enfant de 6 à 10 ans.
Le couple s'attachera donc à ne pas dépenser plus.
50 € / mois (3.5%)

g) Téléphone/internet

Ce poste de dépense devient désormais une nécessité alors qu'il y a une vingtaine d'années beaucoup moins. Il faut compter au moins 80 € / mois avec l'utilisation de forfaits a minima, de la box.
80 € / mois (5.7%)

h) Habillement

Pour un couple avec un enfant, le budget vêtement reste important. Il faut compter environ 100 € / mois en se limitant aux achats soldés.
100 € / mois (7.1%)

i) Autres biens et services

Equiper sa maison, le coiffeur, un cadeau pour la famille, un imprévu sont autant de dépenses qui se rajoutent et qui s'avèrent nécessaires
168 € / mois (12%)

Synthèse des dépenses nécessaires

Logement 297€ 21.0%
Energie/eau 57€ 4%
Transports 82€ 5.8%
Assurances 70€ 5%
Alimentation 238€ 17%
Santé et enseignement 50€ 3.5%
Téléphone/internet 80€ 5.7%
Habillement 100€ 7.1%
Autres biens et services 168€ 12%
TOTAL dépenses nécessaires 1142€ 81.1%

 

Parmi les postes de dépenses jugés "moins nécessaires" , il reste :

j) Loisirs et cultures

Avec un enfant, le budget loisirs et culture doit exister. Bien sur, ce budget restera une variable d'ajustement pour les plus précaires. On optera pour des loisirs gratuits. La culture à Paris est chère. Là aussi, on choisira les jours gratuits avec l'inconvénient d'être plus patient dans les files d'attente. C'est le "prix" payé par les plus précaires.
100 € / mois (7%)

k) Restaurants et hôtels

Aller au restaurant fait partie de la culture française. 1 sortie au restaurant en famille par mois semble être le strict minimum à respecter malheureusement.
70 € / mois (5%)

l) Le crédit à la consommation

Au total, ce couple avec un enfant dépense pratiquement la totalité de son revenu  Total de 1320 € avec un revenu de 1400 €
Son épargne sera de 80 €/ mois
Par contre, le moindre achat "coup de coeur" avec un crédit à la consommation peut s'avérer risqué. Pour toute situation, je déconseille le crédit à la consommation.
Mes raisons.
Consommer toujours plus
L'endettement privé: un risque financier

En conclusion

Les dépenses fixes représentent donc 1142 € et donc 81.1% du budget . Il restera théoriquement pour ce couple 250€ par mois, pour épargner un peu, pour s'offrir de temps en temps quelques loisirs.Tout ceci sur une base d'un loyer à 300 € par mois (700€ - 400 €) ce qui n'est pas gagné à Paris et en Ile de France. 
Il suffit donc d'une dépense importante imprévue (santé, bien d'équipement en panne, chômage) pour que la pauvreté gagne du terrain dans ce couple. Pas grand chose donc...

NB : Salaire : voici combien il faut gagner au minimum chaque mois pour vivre dignement en France , étude menée par un économiste de l’Institut de recherches économiques et sociales


4) A propos du SECOURS POPULAIRE FRANCAIS (SPF)

Né en 1945, le Secours populaire français est une association à but non lucratif, déclarée Grande cause nationale en 1991. Celle-ci est habilitée à recevoir des dons, des legs et des donations. L’association s’est donnée pour mission d’agir contre la pauvreté et l’exclusion en France et dans le monde. Elle rassemble des personnes de toutes opinions, conditions et origines qui souhaitent faire vivre la solidarité.
En France, le Secours populaire français est particulièrement attentif aux problèmes d’exclusion : sur le court terme, par une solidarité d’urgence basée sur l’alimentaire, le vestimentaire. L’hébergement d’urgence ou l’orientation vers une structure de soins restent aussi au coeur des préoccupations du Secours populaire. Le SPF accompagne également sur la durée, les personnes et familles dans leurs démarches et leurs droits : accès au logement, à la santé, aux vacances, à la culture et aux loisirs, au sport, à l’insertion professionnelle. Urgence ou non, le respect de la dignité des personnes aidées est primordial pour l’association. En 2019, les 80 000 bénévoles du Secours populaire français ont accueilli et aidé 2 632 200 personnes en difficulté.
Sur l’ensemble des continents, qu’il s’agisse d’urgence ou de projets de développement, le Secours populaire travaille étroitement avec des associations locales capables d’identifier les besoins des populations. Sur le long terme, ces partenaires locaux assurent le suivi des projets, en respectant les habitudes culturelles des populations. En 2019, Le Secours populaire a mené 151 actions et programmes de solidarité, avec 161 partenaires locaux de 65 pays du monde, en faveur de 532 390 personnes.
« Le don permet au Secours populaire de pratiquer et de développer la solidarité. S’il est vrai que la solidarité ne règle pas tout, il n’empêche qu’elle est indispensable en ces temps difficiles. Le bénévolat est indispensable pour le Secours populaire. Partout en France, dans les villes, les villages et les quartiers, ce sont les bénévoles qui se démènent sans compter pour apporter écoute, aide et soulagement aux personnes les plus vulnérables. » - Julien Lauprêtre, ancien  président du Secours populaire français.

A l'occasion du 17 octobre, journée mondiale du refus de la misère et du 15 novembre, journée mondiale des pauvres, lancée par le Pape François, les éditions Nouvelle Cité vous propose ce livre :
Ce que dit la Bible sur la pauvreté  par Pierre Coulange
Pierre COULANGE est prêtre, membre de l’institut Notre-Dame de Vie où il enseigne la morale sociale et la Bible

Publié dans Econ-polit-social

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